Quelles sont les régions qui recrutent le plus ?
Curieusement, selon le pronostic de l’INSEE, dans une étude publiée au premier trimestre de cette année, l’Ile-de-France, première région économique du pays est loin de la Nouvelle Aquitaine en termes de création d’emplois (+1,9 %), de la Bretagne et de PACA (+ 1,7 % chacune), de l’Occitanie (+ 1,4 %) et enfin d’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 1,3 %).
Le processus de recrutement dans chaque région dépend de diverses variables socio-économiques et démographiques. Certains critères sont les mêmes chaque année, par exemple, ceux des régions côtières de l’Ouest et du Sud, qui attirent davantage les retraités.
C’est un fait que les villes et les régions où l’économie résidentielle est la plus performante sont celles qui embaucheront le plus au cours de la prochaine décennie. Cependant, l’heure est à la révolution numérique du travail, qui est déclenchée par les nouveaux modes de vie hybrides. Les règles d’embauche s’en trouvent modifiées.
1er : Auvergne-Rhône-Alpes
Le début de l’année a vu une reprise plus rapide dans la région, par rapport à l’Île-de-France selon un indicateur réalisé à partir des offres d’emploi mises en ligne au premier trimestre 2021. L’Île-de-France est généralement la première région en terme d’emplois, mais elle a été particulièrement touchée en 2020 dans des domaines comme le tourisme et l’événementiel. Auvergne Rhône-Alpes bénéficie donc de la croissance du secteur industriel, ayant 16% des offres provenant du secteur de la maintenance et de la production industrielle.”
2ème : Ile-de-France
Si elle est passée en deuxième position, l’Île-de-France devrait retrouver la pole position après l’été. Son importance économique est naturelle : 13 % des offres analysées proviennent de l’industrie commerciale, 13 % sont dans la recherche et le développement en ingénierie, et 10 % dans le génie industriel. Mais, tous les salariés concernés ne vivront pas à Paris ou en région parisienne. Le problème est maintenant l’organisation du travail.
Pour les emplois à distance, les employés ne peuvent être en mesure de passer que deux jours par semaine à Paris. Si l’on demande aux recruteurs de confirmer ce point, ils répondront qu’ils ont élargi leur zone de recherche géographique.
3ème Pays-de-la-Loire
C’est une région historiquement attractive, alimentée par l’industrie manufacturière et la maintenance industrielle ainsi que par le secteur de la construction. Il y a également une forte concentration sur le développement de l’informatique et de l’ingénierie. Autre point d’intérêt pour les intéressés : les opportunités pour les candidats de niveau Bac +2, dans le domaine de la gestion, de la comptabilité et de la paie.
4ème Nouvelle Aquitaine
Cette région, dynamisée par Bordeaux, bénéficie d’un taux de croissance national annoncé à 6% en 2021. Nous découvrons surtout des offres à vocation commerciale. Dans ce contexte économique particulier, les commandes sont honorées et d’autres entreprises sont en phase de croissance pour développer leurs activités. Ces offres se concentrent sur les métiers du transport et de la logistique après l’explosion du e-commerce.
Vers une désindustrialisation des emplois ?
Les métropoles du Grand Paris et de Lyon regroupent à elles deux près de la moitié des offres d’emploi en CDD et CDI des 10 premières régions métropolitaines (46 %).
En revanche, alors que Lyon a connu une augmentation de 2 % des postes vacants par rapport à l’année dernière, le Grand Paris a connu une augmentation de 4 % du nombre de postes vacants.
C’est la première fois depuis longtemps que l’on observe une augmentation du nombre d’emplois dans les régions métropolitaines. S’agit-il d’une tendance temporaire ? Ce n’est pas seulement un problème à Paris et au-delà, car en dehors de Paris, la proportion des 9 plus grandes villes est également en baisse. Va-t-on vers une “démétropolisation” de l’emploi avec une tendance plus durable vers les villes moyennes ?
En tout cas, certaines villes moyennes tirent leur épingle du jeu en termes d’attractivité pour les candidats potentiels, mais aussi en termes de croissance économique et de recrutement.
Trois villes qui ont un fort potentiel de recrutement
Rennes: Au premier trimestre 2022, la Chambre de commerce et d’industrie de Bretagne a recensé plus de 11 000 offres d’emploi au sein de la ville. La majorité des offres d’emploi se situent dans le secteur des services, et 28% dans l’industrie. Le secteur de l’informatique et du numérique n’est pas en reste puisque la Direction Générale de l’Armement prévoit d’embaucher 400 personnes à la section ” Gestion de l’information “. Sopra Steria prévoit également d’embaucher 200 personnes, tandis qu’Orange Cyberdéfense envisage d’embaucher 100 personnes.
Annecy Dans ce cas, l’industrie du tourisme est la plus grande source d’emploi. Les restaurants, hôtels et commerces, ainsi que les professionnels de la montagne sont tous à la recherche de candidats. Même si 70 % des emplois dans l’hébergement et la restauration sont saisonniers, plus des deux tiers des emplois à Annecy sont permanents.
Lyon : C’est l’une des villes qui a le plus de contrats permanents dans ses offres. En effet, trois contrats sur quatre disponibles à Lyon sont à durée indéterminée. Cela s’explique par la forte présence d’entreprises dans les secteurs d’excellence comme l’industrie, les nouvelles technologies et la recherche. Il s’agit d’entreprises en forte croissance qui ouvrent une variété d’emplois permanents.